Les ruches bourdonneuses

Que faire quand on s’aperçoit que la ruche est bourdonneuse ?

Rien qui constitue de l’énergie dépensée pour rien !

En gros, cela signifie que les apiculteurs (les pro), ne perdent pas de temps avec ce type de ruches, tout simplement parce que, même si on fait des efforts, il y a peu de chances de récupérer la situation. Ce n’est donc pas rentable !

On peut moduler un peu, néanmoins…

  • Cas N1 : la ruche commence à devenir bourdonneuse.
    Vider la ruche et les cadres à 100 mètres du rucher.
    Repositionner la ruche vide sur sa position initiale. Les abeilles pondeuses ne vont pas pouvoir revenir dans la ruche.
    Les autres abeilles et les butineuses vont y retourner.
    On rajoute 1 ou 2 cadres de couvain avec des œufs, en remplaçant les cadres les plus remplis de cellules de mâles.
    Si les abeilles se sentent suffisamment orphelines, elles élèveront peut-être une reine…
  • Cas N2 : la ruche est vraiment TRES bourdonneuse.
    Dans ce cas, la ruche est détruite. Mais pas les abeilles !
    Comme précédemment, on secoue les cadres un peu à l’écart du rucher.
    Les pondeuses ne vont pas s’en sortir, les autres abeilles intègreront d’autres ruches.
    Les cadres difformes seront détruits.

 

Les ruches bourdonneuses ?

Normalement, quand la reine meurt, la colonie qui se sent orpheline en élève une nouvelle.
Cela fonctionne bien, si il y a des œufs et de quoi les nourrir.

Si ce n’est pas le cas, les abeilles subissent une métamorphose qui leur permet de se mettre à pondre.
Comme elles ne sont pas fécondées, ni programmées pour cette tâche, elles pondent n’importe comment, des œufs de mâle uniquement.

On s’en rend compte puisque les cellules de mâles sont plus grosses et déforment le bon agencement des cadres gaufrés. Dans ce cas, il est peut-être déjà trop tard…
On s’en rend compte aussi car parfois, ces abeilles pondeuses placent 2 ou 3 œufs par cellule.
C’est assez facile à voir.

Le paradoxe (qui explique que le « rattrapage » de ces ruches est délicat), c’est que les ruches bourdonneuses ne se sentent pas orphelines, puisque des abeilles pondent effectivement dans la ruche.
Donc elles se sont pas enclines à prendre en charge de nouveaux cadres de couvain.

Notez qu’une ruche bourdonneuse peut « vivre » assez longtemps, pour peu qu’on la nourrisse, se remplissant de mâles jusqu’à extinction des troupes… C’est sans intérêt !

Ressources sur Google

Abeilles du Forez
Abeilles et Nature

C’est une thématique où il y a vraiment consensus.

 

 

Diviser une ruche (le plus simple !)

L’opération décrite ci-dessous est la plus simple à mettre en œuvre pour diviser une ruche.
Elle est adapté à l’apiculture amateur, et présente peu de risques.

Les pré-requis :

  • Pas nécessaire de savoir où est la reine !
  • Pas nécessaire de transporter la ou les ruches loin du rucher.
  • Il faut une ruche assez forte, bien fournie.
  • Il faut être capable de « voir » les œufs dans les cadres de couvains débarrassés de leurs abeilles.
    C’est pas évident quand on débute, entre le stress et la taille des œufs…

Le principe :

Le principe, c’est de répartir les ressources (les cadres, la reine, les œufs) dans deux ruches, qui restent sur le rucher.
Appelons la ruche à diviser la ruche Alpha, l’autre, vide pour le moment, la RID (Ruche Issue de la Division).
L’Alpha contient 10 cadres, la RID aucun. Prévoir 4 cadres gaufrés ou bâtis, 2 partitions et une grille à reine.

Go !

  • La RID vide étant posée à côté de l’Alpha, on va prélever 5 cadres, en prenant soin de balayer les abeilles dans la ruche Alpha. L’objectif est d’avoir dans la RID 5 cadres vides d’abeilles, avec au moins 1 cadre contenant des œufs, un cadre de couvain avec du pollen et un cadre de réserve.
  • On répartit les cadres dans la RID, en ajoutant deux cadres gaufrés et la partition. On fait la même chose dans la ruche Alpha. On a donc 2 ruches avec 7 cadres structurées de façon à peu près identique, Alpha est pleine d’abeilles, et contient toujours la reine, RID est vide d’abeilles, sans reine, mais avec des œufs .
  • L’objectif suivant c’est de remplir la ruche vide. C’est très simple, on pose la grille à reine sur la ruche Alpha, et la RID au-dessus. On peut éventuellement mettre un peu de sirop au-dessus pour accélérer les choses, mais la présence de couvain dans la RID va faire monter les abeilles naturellement.
    Il suffit d’attendre quelques heures, les abeilles peuvent aussi passer la nuit ainsi.
  • Dernière manipulation : une fois que la RID est suffisamment remplie, on va l’installer à la place de la ruche Alpha. La ruche Alpha, elle, est déplacée à quelques mètres de sa position initiale, éventuellement tournée de quelques degrés. De ce fait, la RID va récupérer les butineuses.
  • La RID, orpheline, va élever une nouvelle reine à partir des œufs disponibles. Il faut une bonne quinzaine de jours pour ce faire.  Il faudra ensuite une semaine de plus (ou deux) pour qu’elle soit fécondée et commence à pondre. Quand vous trouvez du couvain, c’est gagné !

La même manip pour les Nuls :

Si vous n’arrivez pas à voir les cadres avec ou sans œufs, vous pouvez épousseter les cadres et les répartir en partageant la ruche en deux au hasard (moitié moitié).

Et si ça rate ?

Si ou bout de 5 à 6 semaines, il n’y a pas de couvain, c’est raté.
On pose la RID sur la ruche Alpha (avec un journal entre les deux, au besoin), et on va reconstituer une « grosse » ruche.
Ceci fait, si la saison n’est pas trop avancée (fin juin, début juillet), on peut recommencer la division.
N.B. Ne pas essayer de rajouter simplement un cadre avec des œufs dans la RID. Il y a très peu de chances que cela fonctionne. Il vaut mieux repartir d’une ruche normale.

Inconvénients ?

Pour l’amateur, aucun !
Au contraire, si c’est effectué en début de saison, c’est une façon très simple de contrôler l’essaimage, d’avoir des reines de l’année (même sans savoir la marquer ou la voir), et d’augmenter son cheptel.
Un bémol tout de même : ces colonies divisées sont diminuées et il faudra attendre qu’elles se développent suffisamment avant d’y poser des hausses. Si la division est faite dès le mois d’avril, on récoltera peut-être ou ou pas !

Pour le pro, le problème, c’est qu’une ruche ne donne que deux ruches. Ce n’est pas très rentable.
L’élevage de la reine dans la RID est long, il faut compter un mois avant que cette ruche démarre, et généralement elle ne donnera pas de miel. Mais nous ne sommes pas des pros…

Quelques ressources en ligne.

Recherche Google : « division ruche sans recherche de reine »

Apiservices : Avec des variantes et d’autres conseils.
Abeilles sur Saône : Idem.

Remarques

Prévoir de faire ce type de division avec les essaims de l’année.

Division en début de saison : RID vers ruche 10 cadres.
Fin de saison : plutôt RID vers ruchette car la colonie n’aura pas le temps de s’installer sur 10 cadres.

Taille de l’entrée ?

Nourrissage ?

Essaim en deux fois

Nous avons été appelés pour récupérer un essaim derrière un volet.

En fait, cet essaim s’est installé pendant une dizaine de jours avant d’être découvert, et la construction des rayons avait commencé.

Samedi : récupération de l’essaim, mise en place dans une ruchette vide.
Une heure après, ruchette OK, avec du trafic.
Dimanche 13 heures, RAS.
Dimanche soir : ruchette vide, les abeilles ont disparu !

 

 

Lundi après-midi, nouveau coup de fil :
Les abeilles sont de retour, derrière les volets d’une autre fenêtre !

Mercredi après-midi : récupération de l’essaim, en ruchette.
Le soir, nous sommes retournés chercher la ruchette.
Une petite grappe est restée sur la fenêtre…

 

Moralité

  • Il faut mettre des cadres gaufrés ou bâtis dans la ruchette qui accueille l’essaim.
  • Il vaut mieux récupérer la ruchette pleine le soir même.
    Elle a été ouverte de suite, et nourrie le lendemain. Cela semble bien se passer depuis.

 

Avril, le mois des essaims

D’habitude, vers la mi-avril, les ruches essaiment. En 2014, on a eu presque une dizaine d’essaims ! Ce qui est quand même beaucoup.

Cette année : 1 essaim, plutôt petit.
Et un second chez Alain.

Bilan Top Bar Hive

En 2013, nous n’avons pas eu d’essaim a mettre dans la ruche kenyane.
A cette occasion, on a pu mesurer la difficulté de déplacer un essaim d’une ruchette « normale » vers cette ruche.

En 2014, on a fabriqué une ruchette kenyane en carton.
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L’intérêt, c’est de pouvoir ensuite attraper les « barres » avec les rayons en cours de construction, et les abeilles qui sont dessus.
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Attention, notre ruchette est en carton, et les abeilles attaquent le carton !

En images :

Quelles teignes !

A la fin de l’été, nous avons stockés des ruchettes en polystyrène.
Nous avons du laisser des cadres bâtis à l’intérieur ?
Résultat : des teignes !!

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Ce n’est pas méchant, mais les ruchettes sont cuites…
Misère !